La caricature a pris son essor comme forme de propagande politique durant la Révolution française. Elle devait influencer le peuple ignorant et illettré en lui parlant à travers l’image. Sous Napoléon, la liberté de la presse a été restreinte, notamment sur la question de la politique intérieure. Sous Louis XVIII, alors même qu’elle a été garantie par la Charte constitutionnelle de 1814, elle est là encore rapidement restreinte par diverses lois. De nombreux caricaturistes se tournent donc vers les satires sociales, relativement inoffensives sur le plan politique et populaires. Le terme de montagnes russes désigne aujourd’hui encore les attractions de fêtes foraines. En 1816, lorsque parait le dessin de Godefroy, le premier manège de ce genre ouvre à Paris et attire aussitôt la bourgeoisie qui vient s’y amuser. Mais le terme a dans le même temps un goût amer avec la défaite de la Grande Armée de Napoléon en Russie à l’hiver 1812.
Ce feuillet est le n°29 de la série Le Suprême Bon Ton de l’éditeur Martinet. [Wolfgang Leitmeyer/Johanna Kätzel]
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