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Musée historique du Palatinat Spire Urgeschichte (Sammlungsausstellung) Collection du Rhin supérieur du HMP Speyer [HM_B_97]
Dreifuss (Etruskisch) (Historisches Museum der Pfalz, Speyer CC BY-NC-ND)
Origine/Droits: Historisches Museum der Pfalz, Speyer / Kurt Diehl, Peter Haag-Kirchner, HMP Speyer (CC BY-NC-ND)
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Trépied étrusque

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Description

Trépied étrusque de la tombe princière celte de Bad Dürkheim : après les familles princières celtes de la région méridionale du sud-ouest de l’Allemagne, de Bourgogne et de Suisse, la première moitié du Ve siècle avant J.-C. voit également les familles nobles vivant entre la Moselle, le nord du Rhin supérieur et le Rhin moyen accéder à la dignité de princes. Pour leurs cours et représentations dans la tombe, ils s’inspirent des anciennes maisons princières, reflétant dans leurs dernières demeures une vie noble au style méditerranéen, dans lequel le chariot et le banquet de fête jouent un rôle central. Bien que le mobilier funéraire de la tombe princière celte de Bad Dürckheim (vers 450-400 avant J.-C.) ait été plus détruit que récupéré lors de la sa découverte fortuite en 1864, la sépulture reste, avec ce qui y subsiste, pour tout ou partie, l’une des plus riches tombes celtes anciennes entre Rhin et Moselle. Le trépied, qui servait de support pour un stamnos, fabriqué en Vulci, Italie du Nord dans le premier quart du Ve siècle avant J.-C., est l’artefact de bronze étrusque le plus important qui ait traversé les Alpes durant l’Antiquité pour atteindre le Nord celte. Le stamnos (vase servant à mélanger et conserver le vin) avec ses anses ornées de personnages et son col à long bec avec une anse à forme humaine constitue lui aussi un artéfact unique comparé aux bronzes étrusques relativement uniformes importés dans l’Europe centrale celte. Les marchandises celtes était l’imposante bague en or, la corne à boire reconstituable à partir de fragments de ferrures décoratives dorées et le char de course et de combat à deux roues richement décoré d’inspiration étrusque. Un modèle loin donc des chariots de représentation à quatre roues des anciennes dynasties princières celtes dont il ne subsiste malheureusement que quelques vestiges de fragments en bronze. Le trépied, le stamnos et le pichet de type « Schnabelkanne » trouvés dans la tombe princière de Bad Dürkheim représentent la plus ancienne couche d’importation étrusque de la région Rhin-Moselle et n’ont pas valeur de simples marchandises. Il s’agissait plutôt de cadeaux diplomatiques utilisés par les marchands étrusques pour commercer avec les cités de pouvoir. À la fin du VIe siècle, les étrusques étaient parvenus à saper la suprématie des villes coloniales grecques du sud de la France dans le commerce avec l’Europe centrale celte. La nature des biens qu’ils échangeaient contre des denrées de luxe méridionales telles que vin, huile, textiles, ivoire, mobilier, vaisselle en bronze ou céramique grecque reste pour l’heure au stade des spéculations. Peaux, cuir, laine et textiles à base de laine, ambre, résine, brai mais aussi et surtout esclaves celtes voire peut-être mercenaires celtes sont des pistes évoquées. [Lothar Sperber]

Matériau/Technique

bronze

Dimensions

H 59,5 cm

Documentation

  • Sperber, Lothar (1995): Die Vorgeschichte. Speyer
Carte
Musée historique du Palatinat Spire

Objet de: Musée historique du Palatinat Spire

Avec ses collections et ses expositions permanentes et temporaires, le Musée historique du Palatinat à Spire compte depuis de nombreuses années parmi...

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