Portrait en buste du roi Maximilien Ier de Bavière sur socle. Moulage d’un buste en marbre de Johann Baptist Stiglmaier (1791-1844) par Gottfried Renn. Il est représenté en homme âgé avec favoris et front dégarni, cheveux coupés courts et ondulés à la mode romaine. Le haut du corps n’est pas vêtu. Membre de la maison nobiliaire de Palatinat-Saarebruck, né en 1756 à Schwetzingen, il hérite en 1795 du titre de duc de Palatinat-Deux-Ponts à une période où le duché était déjà sous domination française suite à la Révolution. Grâce à un heureux concours de circonstances, il s’arroge le titre de prince-électeur de Bavière et du Palatinat du Rhin. Il devient finalement Maximilien Ier Joseph roi de Bavière en 1801, avec l’aval de l’empereur Napoléon. Contrairement aux deux anciens archevêchés, le nouveau royaume disposait d’un territoire bien plus grand et plus uni. Au sein de la Confédération du Rhin, Maximilien Ier Joseph était l’allié de Napoléon mais en 1813, il rejoint la Russie, l’Autriche, la Prusse et l’Angleterre. En 1816, il s’accorde avec l’Autriche sur un traité d’échange de territoires, notamment pour récupérer des régions de la rive gauche du Rhin. Son enthousiasme se heurta toutefois au fait que ces régions étaient extra-territoriales. Il en était séparé par le royaume de Wurtemberg, le grand-duché de Bade et le duché de Hesse-Nassau. Il dut laisser les régions récupérées du Cercle du Rhin sous contrôle français. La préservation des « institutions rhénanes » lui valut un important capital sympathie dans le Palatinat. Lors des famines de 1816-1818, il misa sur des interventions gouvernementales, contrairement au ministre bavarois Maximilien de Montgelas, dont les tergiversations sur la question lui vaudront d’être démis de ses fonctions en 1817. Le but de ces interventions était de rendre supportable la hausse du prix des céréales due aux mauvaises récoltes pour les classes les plus pauvres. Sur le plan de l’art et de la culture, le roi était peu actif. Il délégua l’art à son fils, le prince héritier Louis et la littérature à son épouse Caroline. Le Palatinat et Spire se souviendront que de 1818 à 1822, il a octroyé des fonds, issus du budget de l’État, pour la première remise en état de la cathédrale. Les travaux de réfection ont été supervisés par l’architecte royal Leo von Klenze. [Ludger Tekampe]
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